TABAGISME ACTIF DES ADOLESCENTS

Les chiffres du tabagisme à l'adolescence^1,2,3

Moins d'1 jeune sur 2 a déjà expérimenté le tabac à l’âge de 17 ans. La 1ère cigarette serait fumée vers 14 ans et ½ en moyenne.

Les filles demeurent toujours plus nombreuses que les garçons à expérimenter la cigarette (46,9% contre 46,2%), ces derniers se déclarent, en revanche, plus souvent fumeurs quotidiens (17,0% contre 14,2%).

Cependant, il est important de déconstruire auprès des adolescents l'idée reçue que « tous les jeunes fument » : en réalité seulement 4 jeunes interrogés sur 10 fument ! Cela permet d'éviter qu'ils ne banalisent trop le tabac et qu'ils limitent leur tendance à l'imitation des pairs.

Prévenir l'installation de l'addiction^1,3,4,5

Il n'y a pas de dose de nicotine, ni de durée de consommation minimum pour la survenue d'une dépendance : quelques jours seulement ou quelques bouffées prises régulièrement peuvent suffire.
Plus encore que la quantité de tabac fumée par jour, c'est l'ancienneté du tabagisme qui conditionne les risques sur la santé. Enfin, plus l'initiation au tabac est précoce, plus le niveau de dépendance sera élevé à l'âge adulte.
Tout ceci montre l'importance et l'urgence de l'application de mesures de prévention, primaire et secondaire, à toutes les échelles : individuelles et collectives, locales et nationales.

Comment prévenir l'installation de l'addiction ?

• Au collège : il faut parler du tabac et donner des règles sans pour autant culpabiliser. Les expérimentations débutent au collège : 1 jeune sur 10 a déjà essayé de fumer en 6^ème, contre 1 sur 2 en 3^ème. L'adolescent doit apprendre à dire non au tabac.

• Au lycée : l’interdiction est souvent inefficace, voire contreproductive. On peut orienter le jeune vers un professionnel en tabacologie ou une consultation «jeune consommateur».

Quelles sont les stratégies d’arrêt en cas de réelle dépendance ?⁵

Il existe plusieurs stratégies en fonction du niveau de dépendance de l’adolescent bien que l’arrêt immédiat présente le meilleur bénéfice pour la santé. Si un recours aux substituts nicotiniques est envisagé, il convient de vérifier en premier lieu le résumé des caractéristiques du produit pour prescrire une forme adaptée à l’âge du patient.

• L’arrêt sans substitution nicotinique : à privilégier pour les fumeurs pas ou peu dépendants.

• L’arrêt avec substitution nicotinique : qui facilite le sevrage pour les fumeurs dépendants et augmente les chances de réussite.

• La réduction de la consommation avec substitution nicotinique : en tant qu’étape transitoire vers l’arrêt chez les fumeurs les plus réticents à arrêter. La substitution facilite la réduction et évite le phénomène compensatoire.

Malgré toutes les stratégies mises en place, ce n’est que la résolution des problèmes et pulsions qui ont mené le jeune au tabagisme, qui permettra un arrêt définitif.

Répondez aux interrogations des parents^6,7,8

Les parents de jeunes fumeurs peuvent se poser de nombreuses questions. Voici quelques réponses que vous pourrez leur donner :

Votre conseil : "Expliquez à vos enfants que...

- Il y a des dangers pour la santé
- Avant 25 ans, la dépendance s'installe plus vite
- Les dommages physiques se voient vite : dents, peau, haleine, souffle..."

Votre conseil : "Les adolescents dont les parents fument régulièrement ont un risque 2 à 3 fois plus important que ceux dont les parents sont non fumeurs de devenir fumeurs réguliers."